Gestion de pièces C » Approvisionnement efficace en pièces C
Publié le : 01.02.2022 | Durée de lecture : 7 minutes
L'achat de marchandises dans les entreprises et les établissements est chaque jour un véritable défi. En effet, selon le type et la quantité de biens à acheter, des contrats sont négociés, dont l'enjeu se chiffre parfois à plusieurs millions de francs. Il n'est donc pas étonnant que les services d'achat se concentrent sur les grands projets.
Mais tout cet engagement ne doit pas faire oublier les nombreux petits produits apparemment bon marché. Malheureusement, ces pièces dites C sont plutôt négligées dans de nombreuses entreprises. Pourtant, ce domaine recèle un grand potentiel d'économies. Même si les prix des pièces sont relativement bas. Nous vous expliquons volontiers l'importance stratégique de la gestion des pièces C et comment le potentiel d'économie peut être pleinement exploité.
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Dans les entreprises et les exploitations, différents biens et marchandises sont nécessaires chaque jour. Ceux-ci doivent être disponibles en temps voulu afin de ne pas interrompre le processus de création de valeur et de ne pas mettre en péril la chaîne d'approvisionnement, c'est-à-dire la chaîne de livraison au client. Cela fait une très grande différence s'il faut par exemple acheter une machine, une certaine matière première ou diverses petites pièces.
Les différents groupes de marchandises ont une pondération différente en raison de leur valeur matérielle et de leur importance pour le fonctionnement de l'entreprise. Le terme "pièces C" est dérivé de l'analyse ABC. L'analyse ABC est utilisée pour pouvoir effectuer une subdivision précise. Ainsi, tous les biens nécessaires peuvent être répartis en trois classes (pièces ABC), qui sont ensuite traitées et prises en charge individuellement au sein de l'entreprise.
L'analyse ABC permet de déterminer la quantité nécessaire dans une période donnée et la valeur marchande des biens à acheter pour l'évaluation. Le rapport quantité-valeur peut être comme suit :
Classification par l'analyse ABC
Classification | Caractéristiques communes de classe | Rapport quantité-valeur |
---|---|---|
Pièces A | Très petit nombre et valeur élevée des postes. | 10 - 20% de la quantité des marchandises correspondent à environ 70 - 80% de la valeur de la marchandise. |
Pièces B | Petit nombre et valeur moyenne des postes. | 10 - 40% de la quantité des marchandises correspondent à environ 10 - 25% de la valeur de la marchandise. |
Pièces C | Grand nombre et faible valeur des postes. | 50 - 70% de la quantité des marchandises correspondent à environ 5 - 10% de la valeur de la marchandise. |
IDans de nombreuses entreprises, les pièces C classiques sont par exemple des articles de bureau et des biens MRO. Il s'agit donc de produits nécessaires à l'entretien (Maintainance), à la réparation (Repair) et à l'exploitation (Operations). Mais les produits d'hygiène, l'équipement de protection au travail et les consommables font également partie des pièces C.
Comme les pièces C se trouvent plutôt dans le segment de prix inférieur, contrairement aux biens de la catégorie A ou B, elles sont rarement dans la ligne de mire du service des achats. Pourtant, du point de vue de la gestion d'entreprise, c'est une grossière erreur.
En effet, lors de l'achat, il faut absolument tenir compte de la valeur des marchandises mais aussi des frais de gestion associés.
C'est-à-dire tous les coûts générés par la commande d'une pièce C. Cela inclut toutes les dépenses liées à la sélection des produits, au choix des fournisseurs, au processus de commande, à la réception des marchandises, à leur affectation et distribution, au contrôle des factures, à la comptabilité et à l'archivage.
Pour les pièces A et B, les frais de gestion s'élèvent en moyenne à environ 20% des frais d'acquisition.
Comme le coût de l'approvisionnement en pièces C est nettement plus élevé, les frais de gestion correspondent très souvent à un multiple de la valeur réelle de la marchandise.
Les frais de gestion augmentent considérablement le coût des achats
Une simple pince combinée que le fournisseur propose pour 22 CHF coûte alors à l'entreprise bien plus de 100 CHF au total ! Le prix de cette seule commande a donc été multiplié par cinq. Mais ce n'est pas tout !
En termes de nombre de pièces, les pièces C se taillent la part du lion parmi les biens à acheter. C'est pourquoi une entreprise moyenne passe souvent plusieurs milliers de commandes individuelles chaque année.
En supposant une part de frais de gestion de 89 CHF, tout à fait réelle dans la pratique, et un volume annuel de 6000 commandes, les seuls frais de gestion se multiplient rapidement pour atteindre 534 000 CHF.
Dans le pire des cas, l'approvisionnement en pièces C dans une entreprise n'est pas réglé de manière centralisée. Chaque service s'approvisionne alors de manière plus ou moins autonome en pièces C nécessaires. Comme les services ne se concertent pas entre eux, des produits identiques sont parfois commandés plusieurs fois et auprès différents fournisseurs de pièces C. Dans ce contexte, il n'y a pratiquement pas de négociations de prix ni de recours à des rabais ou à des remises progressives sur quantités. Nous avons abordé en détail les effets négatifs des achats "sauvages" dans notre guide relatifs aux achats non conformes (maverick).
L'objectif d'une gestion professionnelle des pièces C est d'optimiser l'approvisionnement des produits nécessaires et de réduire ainsi les coûts de ces biens. Mais il ne s'agit pas seulement d'obtenir de meilleurs prix pour les produits à l'achat. Le levier le plus important pour un approvisionnement efficace est la réduction des frais de gestion parfois élevés. C'est pourquoi la gestion des pièces C ne concerne pas uniquement le service des achats. Au contraire, tous les services impliqués dans le processus d'approvisionnement doivent être associés.
De plus, la gestion des pièces C ne devrait pas seulement être utilisée dans l'approvisionnement, mais aussi dans la production. Toutefois, la gestion des pièces est nettement plus facile à mettre en œuvre dans l'industrie ou l'artisanat de production. En effet, le besoin en certains produits tels que les vis, les écrous, les rondelles ou les colliers de serrage est directement lié à la production.
Pour ce faire, la production utilise des distributeurs automatiques de marchandises, des conteneurs transportables ou des systèmes d'étagères/boîtes Kanban. Le prélèvement de marchandises, par exemple sur l'étagère Kanban, est alors enregistré électroniquement.
Avec les indicateurs de l'état actuel des stocks et des besoins planifiés, les commandes peuvent être générées automatiquement et à temps dans le système ERP.
L'objectif est d'assurer une disponibilité permanente de toutes les pièces nécessaires sans pour autant générer des coûts de stockage élevés.
La gestion des pièces C devient plus difficile dans l'approvisionnement. En effet, davantage de facteurs entrent en jeu et les besoins réels ne peuvent être planifiés que de manière limitée. C'est pourquoi nous allons nous intéresser de plus près au domaine de l'approvisionnement.
En raison de la complexité des relations, la gestion des pièces C dans l'approvisionnement est de loin le plus grand défi. Surtout si les achats dans ce domaine ont été effectués jusqu'à présent de manière non coordonnée. Dans ce cas, la mise en place d'une gestion des pièces C par étapes a fait ses preuves dans la pratique.
Contrôler régulièrement les systèmes de gestion existants
Même si une entreprise dispose d'un bon système de gestion des pièces C, il est judicieux d'examiner de temps en temps certains points de plus près. Dans un marché qui évolue de plus en plus rapidement, les possibilités disponibles doivent être constamment réexaminées. Ce n'est qu'ainsi que le potentiel d'optimisation peut être pleinement exploité.
Des processus de travail efficaces et un approvisionnement par voie électronique sont la recette secrète d'une entreprise prospère. Mais même l'achat de petites pièces apparemment peu coûteuses doit être effectué avec précaution. En effet, dans ce domaine en particulier, les frais de gestion peuvent parfois exploser. Ces coûts devraient alors être répercutés sur le prix du produit. La compétitivité de l'entreprise en pâtit.
L'introduction d'une solution efficace pour les pièces C peut définitivement éviter cela et, en outre, réduire drastiquement les frais de gestion. Toutefois, l'optimisation de l'approvisionnement en pièces C n'est pas l'apanage du service Achats. Au contraire, tous les services impliqués dans l'achat doivent y participer activement. Ce n'est qu'alors qu'une personne du service des achats peut comprendre pourquoi les techniciens de maintenance ont absolument besoin d'un appareil de mesure étalonné. D'autre part, les collègues du service Achats peuvent expliquer de manière plausible pourquoi la Direction privilégie certains outils, appareils de mesure ou fournisseurs lors de l'approvisionnement.